Google Ads en 2021 : un nouveau paradigme

On est dans une industrie, un métier qui n’arrête pas de changer avec sans cesse des nouveautés, qu’il s’agisse des outils, des interfaces, mais aussi des réglementations.

Par rapport à ça, je voudrais vous livrer mon analyse de la situation, de ce que sera, selon moi, Google Ads en 2021. Vous expliquer aussi comment, avec Blaise, on s’adapte à cette nouvelle donne. Comment on modifie nos manières de travailler, en espérant que ça puisse vous inspirer.

En conclusion, pour rendre ça le plus concret possible, je vous livrerai notre nouvelle offre de services pour 2021 qui justement, est une adaptation très concrète aux évolutions que nous allons voir maintenant.

Avant de commencer, prends 30 secondes pour t’abonner à ma newsletter et reçois régulièrement du contenu premium soit exclusif, soit avant tout le monde.

Bonne lecture !

Autres formats pour ce contenu

La vidéo complète des tendances Google Ads 2021 (1h20)

Les slides

Sommaire

Google Ads 2021: 4 grandes tendances à observer

1/ Toujours plus de campagnes et de fonctionnalités “black box”

Google va continuer à développer de nouveaux types de campagnes multi-réseaux au détriment des campagnes mono-réseau.

Dernier exemple en date : les nouvelles campagnes Performance max (déjà en Beta).

  • Multi-réseau : Google Search, YouTube, GDN, Gmail, Discover, Google Apps
  • Smart bidding obligatoire (objectifs de ventes, leadgen, acquisition de nouveaux clients)

Dans la même lignée les campagnes Gmail autonomes c’est terminé à partir de juillet 2021.

Pour pouvoir cibler Gmail il faudra utiliser des campagnes multi-réseau (performance max, Discover, Smart Display).

On se retrouve donc de plus en plus avec des campagnes qui vont cibler tous les réseaux et qui vont être complètement automatisées, c’est à dire qu’on va avoir du smart bidding obligatoire au au final la seule marge d’optimisation qui nous reste sont les créatives.

D’ici fin 2021, il est probable que toutes les campagnes soient « smart ».

#GoogleAds : d'ici fin 2021 probablement toutes les campagnes seront 'smart' via @bruno_guyot #Adwords #marketingDigital #webmarketing #ppc #sea Cliquez pour tweeter

Je trouve ça dommage. Mais c’est toujours un peu le même débat. N’allez pas croire que je n’aime pas l’évolution, que je n’aime pas le changement. Il n’y a pas de problème avec ça.

Mais quand le changement nous enlève du contrôle et nous supprime des types de campagnes ou des fonctionnalités qui marchent bien, je trouve ça regrettable.

Cela étant dit, je n’ai pas de problème à m’adapter et c’est ce que nous allons voir dans pas longtemps. 🙂

2/ Toujours moins de contrôle et de données

Google va continuer à nous enlever des données et donc amputer toujours plus notre capacité d’analyse.

Tout continuera à être de plus en plus opaque.

2 exemples récents :

1/ La suppression d’une part significative des termes de recherche.

Vous en avez forcément entendu parler.

C’était en septembre 2020. Certains ont appelé ça le « not provided SEA », en faisant référence au not provided SEO qui était intervenu il y a des années en arrière.

A l’époque, Google nous avait enlevé le détail des requêtes tapées par les internautes pour arriver sur notre site web en référencement naturel.

On se retrouve avec un peu la même situation aujourd’hui sur Google Ads, dans une moindre mesure, puisque l’on est entre -20% et -70% de termes de recherche selon les industries et les comptes.

Cela étant la différence majeure entre le not provided SEO et le not provided SEA c’est qu’en SEA on paye pour obtenir ces données et que désormais, on ne sait plus totalement ce que l’on achète.

2/ La “simplification” des rapports géographiques (avec pour conséquence de cacher la position réelle des internautes qui ont cliqué sur les annonces).

J’adore beaucoup le côté « simplification ». 😁

En vérité, la encore, on a moins de données. Il sera désormais plus compliqué de voir la position géographique effective des personnes qui cliquent sur nos annonces.

Pour le moment nous pouvons encore retrouver cette information ailleurs, en créant des rapports bien spécifiques.

D’ici à ce que Google nous dise qu’au final plus personne n’utilise et supprime définitivement il n’y a qu’un pas… (ce ne serait pas la première fois 😅)

#GoogleAds : en 2021 Google supprimera sans doute encore plus de données des comptes nous obligeant à compter sur son #IA via @bruno_guyot #Adwords #marketingDigital #webmarketing #ppc #sea Cliquez pour tweeter

3/ La marche forcée vers l’automatisation

Google va continuer à nous proposer/imposer ses automatisations.

2 exemples récents :

L’application automatique des recommandations (sans que cela n’apparaisse dans l’historique des modifications du compte.

Je vous recommande d’être très vigilant et d’aller vérifier dans le nouveau « centre de contrôle des recommandations appliquées automatiquement » et de vérifier que ce n’est pas activé sur vos comptes.

Autre exemple, la recommandation d’élargir le ciblage de vos mots clés pour les essayer en large.

Pour l’instant ce ne sont que des suggestions.

Mais rien ne dit que Google ne va pas aller plus loin prochainement et appliquer les recommandations automatiquement si au bout de 14 jours vous n’avez pas refusé (comme ils le font déjà pour les annonces créées automatiquement).

4/ L’étau se resserre autour du tracking et des cookies

1/ Les réglementations en faveur de la vie privée évoluent vers toujours plus de contraintes.

Dernier exemple en date: après l’invalidation de l’accord Privacy Shield en juillet dernier, la CNIL européenne veut imposer un chiffrement des données avec la conservation des clés de chiffrement dans le pays d’origine, avant le transfert vers un pays tiers.

2/ Les navigateurs continuent leur croisade contre le traçage sur internet.
Safari tourne aujourd’hui avec l’ITP (Intelligent Tracking Prevention) version 2.3.

Il n’est pas impossible que des versions 2.4 et 2.5 fassent leur apparition dans le courant de l’année.

C’est d’ailleurs dans ce contexte qu’est apparu le tracking côté serveur.

Certains voient dans cette évolution une possibilité de contourner les lois et les navigateurs et de retrouver (pour l’instant) des capacités de tracking supérieures au tracking classique (côté client).

Pour ma part, j’y vois certains avantages mais pas celui-là. A noter par ailleurs que le tracking côté serveur n’est pas adapté à toutes les entreprises et vient avec un coût.

Enfin, si cela devenait la nouvelle norme, je parie qu’Apple mettra à jour ITP en signe de contre-attaque. A mon avis, la bataille du tracking est déjà perdue…

#GoogleAds : si le #tracking côté serveur se démocratise il y a fort à parier que les régulations et les navigateurs s'adapteront aussi via @bruno_guyot #Adwords #marketingDigital #webmarketing #ppc #sea Cliquez pour tweeter

3/ Le remarketing (basé sur des cookies) vit ses dernières heures.

Google a d’ailleurs récemment commencé à désactiver toutes les fonctionnalités de remarketing pour les entreprises qui ne collectent pas le consentement des visiteurs de leur site web.

Comme je l’expliquais dans mon intervention sur la fin du tracking (https://www.bruno-guyot.com/la-fin-du-tracking/), bientôt le reciblage se fera par email (ou plus du tout…).

Cela semble inévitable dans un contexte ou environ 80% des internautes refusent les cookies lorsqu’ils atterrissent sur un site et qu’on leur demande en correctement (comprendre en respectant les réglementations).

Google Ads 2021 : les conséquences

1/ Réinventer la manière dont nous structurons et optimisons nos campagnes

Sur des comptes où jusqu’à 70% des termes de recherche qui convertissent sont désormais cachés, il devient quasiment impossible de segmenter les campagnes par intention de recherche (notamment si le compte a été créé après septembre 2020).

Il faut donc réinventer notre manière de structurer les campagnes et de les optimiser, au moins pour cette typologie de comptes là.

On pourrait même parler de réinventer notre métier (comme chaque année en fait 😅)

Nous jouons contre la concurrence, mais de plus en plus aussi contre Google

Il devient de plus en plus compliqué de faire notre métier pour 3 raisons :

1/ Des sociétés de telemarketing mandatées par Google appellent nos clients en direct pour leur donner des conseils parfois contreproductifs, qui ont pour (seul) but d’augmenter les dépenses publicitaires.

2/ Comme nous l’avons vu aussi, les recommandations de Google sont appliquées automatiquement sans notification préalable (c’est déjà le cas par défaut pour les annonces qui ont été créées par Google)

3/ De moins en moins de contrôle et de leviers d’optimisation (en tout cas en apparence, car en réalité les leviers d’optimisation changent → approche transverse)

L’approche holistique plus que jamais d’actualité

Etre expert d’une plateforme publicitaire ne suffit plus. Il faut avoir une approche transverse qui comprend :

  • L’accompagnement des clients à l’approche CRM (leadgen) (*nouveau 2021)
  • L’accompagnement à l’étude de marché
  • Le copywriting / la création de pages de ventes à haute capacité de conversion
  • La mise en place d’un tracking impeccable (dans la limite des réglementations)
  • Une capacité d’analyse forte des données analytics pour faire évoluer les pages / le site web
  • Une connaissance pointue des plateformes publicitaires avec (de plus en plus) une compréhension profonde sur le fonctionnement des algorithmes, et comment les “dresser” (*nouveau 2021)
  • L’accompagnement des clients à l’approche emailing / marketing automation (*nouveau 2021)
#GoogleAds : en 2021 vous ne pourrez plus 'seulement' être expert d'une plateforme publicitaire (sinon vous n'aurez plus de travail) via @bruno_guyot #Adwords #marketingDigital #webmarketing #ppc #sea Cliquez pour tweeter

Pourquoi intégrer CRM et emailing dans notre métier ?

Le CRM permet de combler les conversions non remontées par les cookies.

Il permet également d’avoir de meilleurs signaux pour les algos (plus à venir).

L’emailing permet de recibler les personnes que nous avons capté en haut du tunnel et de les faire descendre (remplace petit à petit le remarketing basé sur des cookies).

Google Ads 2021 : comment s’adapter ?

1/ Avec Google Ads

Mieux nourrir les algorithmes (qualité des signaux)

Puisque n’avons plus le choix et que nous devons dorénavant utiliser les algos d’enchères automatiques de Google, comment le faire dans les meilleures conditions ?

Avoir une conversion par persona (plutôt que par service ou produit).

Pour illustrer ce concept je vais vous partager un exemple : mapdesign.com

C’est le site web d’un ami. Il vous permet d’imprimer des cartes géographiques en grand, de les faire encadrer et d’en faire un accessoire de décoration que vous allez mettre dans votre salon par exemple.

Il a donc un seul produit : la vente de cartes. Mais il a plusieurs typologies de clients. Parmi eux  :

  • des retraités qui ont fait des voyages et qui voudraient immortaliser ce voyage par une carte qu’ils vont mettre dans leur salon.
  • des sportifs, par exemple des marathoniens ou des gens qui font du VTT ou de la course à pied et qui veulent immortaliser une course ou un marathon qu’ils ont fait.

Et bien entre un marathonien qui va avoir 25 ou 30 ans et puis un retraité qui peut avoir 65 ans et qui a voyagé, ce ne sont pas du tout les mêmes personnes.

Ce ne sont pas les mêmes envies, pas les mêmes aspirations, pas les mêmes émotions. On est vraiment sur deux persona différents.

La logique, (l’ancienne logique), voudrait qu’il aie une seule conversion, c’est à dire les ventes.

Maintenant ce que je lui ai recommandé, c’est d’avoir une conversion vente par persona, une pour les sportif et une autre pour les retraités.

Il faudra ensuite faire des campagnes qui vont s’adresser aux différents persona. Et c’est logique, on ne parle pas pareil à un retraité qu’un jeune sportif.

La landing page devrait être différente, les messages également et pourquoi pas aussi, une offre différente (même si dans l’absolu, il s’agit du même produit).

Et bien ça, pour moi, c’est vraiment une des grandes nouveautés : ne pas hésiter à être le plus fin possible dans les signaux de conversion qu’on va envoyer aux plateformes publicitaires.

C’est une réalité pour Google Ads, mais c’est aussi une réalité pour Facebook, par exemple, et tous les autres.

#GoogleAds : en 2021 la qualité des signaux prend une autre dimension. Envisagez une conversion par persona via @bruno_guyot #Adwords #marketingDigital #webmarketing #ppc #sea Cliquez pour tweeter

Créer un type de conversion par étape du funnel

Nous avons un client qui fait de la vente de compléments alimentaires. Son objectif est donc de vendre.

Pour les personnes qui sont « mûres » (milieu et bas du tunnel de vente) la logique est donc d’avoir une conversion « vente ».

Pour les personnes qui ne sont pas encore mûres (en haut du tunnel), nous avons mis en place des campagnes plutôt orientées contenu. Mais dans un premier temps, ce client souhaitait évaluer ces campagnes sur leur capacité à vendre (dans une fenêtre temporelle de 90jours).

Sans grande surprise, ces campagnes ont rapidement été arrêtées car non rentables.

Nous lui avons alors proposer une autre approche : générer des prospects intéressés par le contenu et leur envoyer une séquence d’email persuasive visant la vente.

Sur ce type de campagne l’objectif de conversion est devenu la génération d’un prospect et le coût par prospect.

Evidemment avec ce nouveau KPI, les campagnes sont devenues beaucoup plus performantes (ne sous-estimez jamais l’importance de choisir le bon KPI).

Nous avons éduqué ce client au fait de mesurer les ventes par prospect avec cette approche indirecte et avec ce nouveau point de vue, les campagnes sont rentables.

Ce qu’il faut en retenir, c’est d’avoir vraiment une conversion différente en fonction des étapes du tunnel et d’avoir aussi des campagnes qui vont s’adapter en fonction des étapes du tunnel.

On peut aussi noter qu’aller « pêcher » des personnes encore indécises et les retoucher encore et encore par de l’emailing et du contenu est une approche qui marche très bien (nous reviendrons sur ce point un peu plus tard).

#GoogleAds : en 2021 la qualité des signaux prend une autre dimension. Envisagez une conversion par étape du cycle d'achat via @bruno_guyot #Adwords #marketingDigital #webmarketing #ppc #sea Cliquez pour tweeter

Intégrer des statuts CRM pour la leadgen

Quel meilleur signal envoyé à une plateforme publicitaire que le bon lead plutôt que le lead qui pourrait être mauvais?

Dans l’exemple ci-dessus, il y a plusieurs choses que je voudrais vous montrer.

Tout d’abord un point sur les colonnes. Vous avez :

  • Le lead initié dans Salesforce, un des CRM phares avec lesquels on travaille. Le lead initié est une personne qui a rempli un formulaire sur le site et qui est bien arrivé dans Salesforce. On ne sait pas encore s’il est qualifié ou s’il n’est pas qualifié.
  • Ensuite, on va avoir les bons lead, eux ont été qualifiés par un sales (vrai contact, intéressé, a les moyens)
  • Enfin, on aura les mauvais lead, ceux qui ne sont pas qualifiés.

Grâce à ça, déjà, on va être capable d’évaluer nos campagnes sur leur capacité à générer des bons leads ou des mauvais.

Parfois, on voit des campagnes qui font plein de prospects, avec un coût par lead qui est très bas par rapport à d’autres.

On se dit alors que c’est cette campagne qui marche le mieux parce que l’information qu’on a nous fait dire ça à juste titre.

Finalement, on met en place les statuts CRM et on se rend compte que la campagne qui générait énormément de leads a un coût par lead très intéressant est finalement la plus mauvaise. Parce qu’elle génère en majorité de mauvais leads.

Grâce à des analyses comme celle ci qu’on met en place pour de nombreux clients (que ce soit avec Zoho, Salesforce ou bien d’autres CRM) on voit nettement qu’au cours du temps le nombre de bons leads  (en bleu) ne cesse d’augmenter et comment le coût par bon lead (en rouge) ne cesse de baisser.

C’est ça la puissance d’envoyer les meilleures informations à l’intérieur de la plateforme pour optimiser en fonction de ça.

#GoogleAds : en 2021 vous devez absolument relier la plateforme publicitaire à un CRM pour de la #LeadGen via @bruno_guyot #Adwords #marketingDigital #webmarketing #ppc #sea Cliquez pour tweeter

Créer plusieurs (sous-) comptes Google Ads (si les produits ou services sont très différents les uns des autres).

Ensuite, une autre astuce, c’est de créer plusieurs comptes pour un même client.

Toujours pour notre client qui  vend des compléments alimentaires, nous avions un compte pour l’ensemble des ventes de tous ses produits.

Finalement, nous avons testé une nouvelle approche : celle d’avoir un compte Google Ads par produit (pour les tops produits uniquement).

Et bien on se rend compte que d’avoir placé sur un compte bien spécifique, avec une conversion bien spécifique qui correspond aux ventes de ce produit  uniquement (qui correspond quelque part à un persona aussi) alors nous avons de meilleurs résultats (plus de chiffre d’affaires et plus de rentabilité).

Cette méthode permet d’avoir des meilleurs signaux pour chacun des produits, chacun des persona. Mais ça va encore plus loin. L’historique des données de ce compte-là ne se rapporte qu’à un persona bien précis.

#GoogleAds : en 2021 cela a du sens d'avoir plusieurs comptes pour un seul client via @bruno_guyot #Adwords #marketingDigital #webmarketing #ppc #sea Cliquez pour tweeter

Créer une campagne par conversion (plutôt qu’une campagne générique avec plusieurs conversions)

Dernier point, créer une campagne par conversion.

Plutôt qu’une campagne générique avec plusieurs conversions, on va venir définir une action spécifique de conversion pour cette campagne, c’est-à-dire que les conversions qui apparaîtront dans cette campagne ne seront que celles là, même si ça en génère d’autres.

Les signaux pris en compte ne seront que ceux-là.

***

Au final, dans ce nouveau paradigme où nous sommes de plus en plus obligés d’utiliser l’intelligence artificielle Google, on se rend compte que notre rôle est de cadrer les algos et de leur donner tous les moyens possibles pour leur permettre d’atteindre leur plein potentiel (un peu ce que doit être un manager pour une équipe).

Pour aller plus loin sur le sujet : Tous dresseurs d’IA.

Créer de meilleures créatives

Au-delà du fait que bientôt, il ne nous restera plus que ça le dressage des algos, les “creatives” (visuels) deviennent de plus en plus importants, notamment dans une approche complètement automatisée (full IA).

  • Étudiez en profondeur votre marché et votre industrie
  • Retravaillez vos offres, votre manière à vous différencier, à vous rendre incontournable
  • Retravaillez vos annonces en y incluant les mots utilisés par les clients finaux (correspondance sémantique).
  • Exploitez les annonces responsives dès maintenant (bientôt il n’y aura pas le choix…)

Apprendre à décrypter et hacker les algos

Il y a une grosse différence entre gérer les enchères manuellement et les laisser gérer par Google.

Les algos ont des comportements bien spécifiques que vous devez apprendre à décoder: comment réagissent-ils aux changements, leurs buts sont-ils uniquement ceux décrits ?

  • Commencez avec un CPA plus haut (ROAS plus bas) que ce que vous souhaitez (jusqu’à +/-50%)
  • Donnez suffisamment de budget à la campagne (au moins CPA x2)
    Diminuez votre CPA cible (ou augmentez votre ROAS cible) de manière inversement proportionnelle au nombre de conversions
  • Ajustez régulièrement les CPA à la baisse (ROAS à la hausse) jusqu’à trouver le point le plus optimal (la campagne tankera rapidement) puis remontez un peu
  • Parfois il vaut mieux créer une nouvelle campagne que s’acharner

Je vais essayer de rendre ça beaucoup plus concret à travers un exemple :

On est dans le cas d’un client qui fait de l’immobilier.

Son métier, c’est de récolter des prospects qui ont un bien et qui souhaiteraient le vendre (lead seller).

Son objectif, c’était d’avoir des prospects aux alentours de 50.- CHF maximum.

On a commencé avec un CPA cible aux alentours de 70.- CHF. Les premiers prospects nous ont donc coûté 70.- CHF.

Rapidement le client m’a contacté pour me faire par de ses inquiétudes (légitimes). Je lui ai expliqué qu’on est sur de l’algorithmique, donc il faut prendre de la traction avec les signaux de conversion et que plus il y a, plus on peut baisser le CPA.

C’est exactement ce que nous avons fait au fil du temps. Après 15 jours nous achetions le prospect à 50.- CHF et 3 mois plus tard nous l’achetons à 23.- CHF

Voila, par un exemple particulier, l’enseignement général qu’il faut tirer par rapport aux algorithmes.

Au début, ils ont besoin d’oxygène et au fur et à mesure, on va pouvoir les tordre jusqu’au moment où ils ne pourront plus descendre plus bas.

Après évidemment, il y a d’autres variables à prendre en compte : que se passe-t-il quand il y a du volume qui augmente d’un coup?  Ou quand il y a de la saisonnalité?

Quand je vous parle de bien comprendre, décrypter, ressentir les algos, c’est tout ça dont je parle. Et ça, ce sont des compétences qu’il faut absolument que vous acquériez. (peu importe la plateforme publicitaire d’ailleurs)

#GoogleAds : en 2021 vous devez développer une compétence approfondie vis-à-vis des algos, vous devez les ressentir via @bruno_guyot #Adwords #marketingDigital #webmarketing #ppc #sea Cliquez pour tweeter

Structurer les campagnes pour les algos

Un algo a besoin d’un maximum de données. Plus le dataset est grand, mieux l’algo peut faire son travail.

C’est notamment la raison pour laquelle les campagnes display et/ou vidéo en smart bidding fonctionnent généralement mieux que les campagnes de search. L’inventaire est nettement plus grand.

En conséquence, et aussi contre-intuitif que cela puisse sembler, le broad match en search est de plus en plus recommandé, pour étendre l’espace vital dans lequel évolue l’algo et lui permettre de faire un meilleur travail.

Désormais, le nerf de la guerre devient la qualité des signaux (nourrir l’algo) mais aussi le taux de conversion de la page de destination (féliciter l’algo).

En effet, dans des campagnes smart bidding, nous avons remarqué que les parts d’impression sont souvent corrélées avec le taux de conversion. Plus ce dernier monte, plus Google vous diffuse.

Plus la pertinence est élevée et plus le taux de conversion monte, c’est la raison pour laquelle nous favorisons une approche type découverte/managed dans nos comptes :

Une campagne de découverte en broad smart bidding pour obtenir de la traction le plus rapidement possible.

Puis une autre campagne “managed” très segmentée (une intention de recherche = un groupe d’annonces). Le tout géré aux enchères manuelles. Celle-ci nous permettait notamment :

  • D’avoir des annonces très pertinentes par rapport à l’intention de recherche
  • D’avoir des pages très pertinentes par rapport à l’intention de recherche ET au messages des publicités
  • Ce qui permet aussi indirectement d’avoir des scores de qualité élevés.

Et au fil du temps, nous déshabillions la campagne Découverte pour habiller la campagne managed. Ce qui signifie qu’au fil du temps, la campagne Managed dépense de plus en plus et la campagne découverte de moins en moins.

Cette approche fonctionne toujours, d’autant plus si :

  • Le compte a de l’historique de données (c’est à dire existait avant septembre 2020)
  • L’industrie dans laquelle vous évoluez est assez peu touchée par le “not provided SEA” (vous voyez encore au moins 60% des termes de recherche qui convertissent)

Exemple d’un compte « peu » touché :

Pour les nouveaux comptes (créés après septembre 2020) et fortement touchés par le “not provided SEA” (souvent des domaines ou les cpc sont très élevés), cette approche n’est malheureusement plus optimale → Il faut se réinventer.

Exemple d’un compte fortement impacté :

 

Dans ce dernier cas, nous privilégions une campagne “découverte” dont le groupe d’annonces principal dépensera jusqu’à 80% du budget avec majoritairement des mots clés en large.

Nous auront aussi quelques groupes d’annonces segmentés uniquement pour le 10/90 des intentions de recherche les plus importantes. Le tout en smart bidding contrôlé et partagé (on va revenir sur ce concept).

Cette campagne sera personnalisée le plus possible dynamiquement (avec personnalisateurs d’annonces et de la personnalisation dynamique des landing pages)

Mieux contrôler le smart bidding

Je ne sais pas pour vous mais de mon côté, lorsque je pense smart bidding j’ai beaucoup cette image-là :

Ce qui (vous l’avouerez) ne donne pas vraiment envie.

J’ai vu bien des fois des recherches plus ou moins pertinentes être payées une fortune sans même qu’il n’y ait de conversion derrière.

Malheureusement, ces débordements de coûts par clic se produiront encore et encore si vous n’y prenez pas garde.

Mais alors comment pouvons-nous l’éviter pour tirer uniquement le meilleur parti des enchères automatiques ?

C’est la qu’intervient le smart bidding contrôlé et partagé.

Utilisez des stratégies de portfolio avec “capping” du CPC (disponible pour la stratégie CPA et ROAS cible). Partagez ces stratégies dans le plus de campagnes possible.

#GoogleAds : en 2021 capitalisez sur le smartbidding contrôlé et partagé via @bruno_guyot #Adwords #marketingDigital #webmarketing #ppc #sea Cliquez pour tweeter

Utilisez maximiser les conversions avec des budgets pas trop élevés, dans des industries ou les CPC ne sont pas trop élevés :

N’utilisez la stratégie ROAS cible que si vous avez au moins 50 conversions sur les 30 derniers jours et un volume de clics important (sinon l’algo est très volatile) :

Supprimez toutes les micro-conversions de vos comptes (et améliorez ainsi la précision des signaux, comme expliqué précédemment)

2/ Pour le Tracking & Analytics

Augmenter le niveau d analyse des données Analytics

De 2 manières :

1/ Effectuer une meilleure analyse du trafic. Cela commence par mettre des utms à tous vos liens (sauf Google Ads qui bénéficie d’un marquage automatique)

2/ Effectuer une meilleure analyse du comportement sur les pages MAIS AUSSI des parcours clients sur le site.

Pour ça, on a un nouvel allié en 2021: Google analytics 4. (notamment sa partie analyse).

Grâce aux visualisations Entonnoir, il devient facile de visualiser :

  • l’engagement sur une page précise sous forme d’un entonnoir
  • l’engagement à travers un site sous forme d’un entonnoir.

Il n’existe pas de meilleure manière pour moi de découvrir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.

Et ainsi pouvoir améliorer à la fois les pages de destination et les parcours clients.

#GoogleAds : en 2021 #GoogleAnalytics4 sera votre meilleur allié pour optimiser les sites web et les #landingpages via @bruno_guyot #Adwords #marketingDigital #webmarketing #ppc #sea #GA4 Cliquez pour tweeter

Attention toutefois, GA4 nécessite un taggage bien plus précis qu’Universal Analytics (et les 2 taggages ne sont pas vraiment compatibles → tout à refaire ou presque)

Utiliser des conversions importées depuis un CRM (plutôt que des cookies)

Conséquence directe de la lutte contre le traçage publicitaire et les cookies : nous récolterons de moins en moins de conversions sur les plateformes publicitaires.

Outre une meilleure qualité des signaux de succès et donc une capacité d’optimisation supérieure, l’importation des statuts CRM dans Google Ads permet aussi de mesurer toutes les conversions (puisque la technologie utilisée n’est pas liée aux cookies).

3/ Sur les pages d’atterrissage

Créer des landing page basées sur la compréhension profonde du marché

Permet d’atteindre un niveau d’efficacité supérieure avec un discours plus direct et non « corporate », à l’usage unique des campagnes d’acquisition SEA.

Permet de s’adresser frontalement au vrais besoins (souvent non exprimés) du client.

Permet de susciter un désir irrésistible pour la solution en jouant aussi sur l’émotion que procure la résolution du “vrai problème”.

Un template d’étude de marché est disponible gratuitement ici : https://www.bruno-guyot.com/la-fin-du-tracking/

Avoir plusieurs pages, une seule ne suffit pas – pages par étape du funnel

Les étapes dans le tunnel d’achat ne sont pas qu’un mythe. Vos clients potentiels :

Etape 1 : ils ont des problèmes à résoudre et vont rechercher avant tout comment les régler (approche problème). Pour ceux-ci, une page de type problème → recontextualisation → solution avec une offre à faible niveau d’engagement (par ex. un contenu avec valeur contre un email) est à privilégier (page n°1)

Etape 2 : ils comprennent qu’il existe des solutions pour résoudre leur problème. Mais ils doivent apprendre sur chacune et comparer pour savoir ce qui est le plus adapté à leur cas. Pour ceux-ci, une approche informative sur l’offre + comparaison + offre un peu plus engageante (mais pas trop encore) est à privilégier (page n°2)

Etape 3 : ils comprennent les solutions et leurs différences et souhaitent finaliser leur achat le plus vite possible. Pour ceux-ci, une approche directe (VP + call to action + témoignages + bénéfices) est à privilégier (page n°3)

Avoir plusieurs pages – pages par catégories de produits / services

Plus on a d’offres différentes sur une même page, moins ça convertit.

Même sur des produits / services connexes, il vaut mieux scinder et avoir une page spécifique.

Objectif : éliminer toute distraction et être le plus pertinent possible.

Rappelez-vous : pertinence = conversion

Relier les formulaires web au CRM (et le CRM aux plateformes pub)

Optimiser pour les prospects ne suffit plus.

Que se passe-t-il si 50% des prospects sont mauvais ? → Les signaux envoyés aux algos seront mauvais à 50% également.

Relier vos formulaires au CRM pour importer hors ligne les statuts CRM dans les plateformes publicitaires permet :

  • D’optimiser les campagnes en fonction des bons leads uniquement
  • De comprendre ce qui génère des mauvais leads
  • De facturer au client uniquement les bons leads (win-win)

Innovation Blaise & Bruno : l’émulation CRM

C’est dans ce contexte notamment ou nous avons développé une émulation de CRM utile dans le cas où vous n’avez pas de CRM (et peu importe la plateforme publicitaire)

Cela permet de profiter de la plupart des avantages d’un CRM (en tout cas au niveau publicitaire) sans les contraintes :

  • Pas d’investissement onéreux,
  • Pas de changements dans la méthode de travail de vos commerciaux

La proposition de valeur Blaise & Bruno en 2021

Clients privilégiés :

  • Nous favorisons les clients qui ont un objectif de génération de prospects,
  • Vous investissez au moins 3000.- CHF / €uros par mois sur Google,
  • Vous avez réalisé au moins 300’000.- CHF / €uros de chiffres d’affaires en 2020

Notre proposition :

  • Accompagnement à l’approche CRM (leadgen) : nous synchronisons Google Ads à votre CRM (si existant) ou nous mettons en place une émulation CRM si vous n’en avez pas. Cela permet (notamment) une facturation au prospect qualifié uniquement (à la performance),
  • L’étude de votre marché : comprendre les besoins non exprimés, la vision du succès pour vos clients, les points les plus importants dans votre offre (et celle de vos concurrents),
  • Le copywriting et la création de pages de ventes à haute capacité de conversion,
  • La mise en place d’un tracking impeccable (dans la limite de la réglementation) avec Google Tag Manager et Google Analytics 4
  • Une analyse en profondeur de vos données analytics pour faire évoluer vos pages et/ou votre site web (approche itérative visant à augmenter votre taux de conversion sur tous les aspects)
  • La gestion complète de vos campagnes Google Ads (avec possibilité de prise en charge du budget Google),
  • Accompagnement à l’approche emailing & marketing automation

Conclusion

J’espère que cet article vous a plu et vous aidera à vous préparer au mieux à 2021.

Comme toujours c’est votre tour maintenant.

Je me suis « mis à nu » pour vous livrer ma vision et aussi la manière dont nous allons travailler en 2021.

Qu’en pensez-vous ?

Etes-vous d’accord avec les grandes tendances que je prévois ? En voyez-vous d’autres ?

Que pensez-vous des adaptations proposées ? En voyez-vous d’autres ?

Avant de partir, prends 30 secondes pour t’abonner à ma newsletter. tu recevras régulièrement du contenu premium comme celui-ci soit exclusivement, soit avant tout le monde.

Auteur : Bruno Guyot

Docteur hollistique en marketing digital avec bien des kilomètres au compteur (ouch!). Triple approche, transverse : tracking, page de ventes & copywriting, campagnes Google à la performance. Formateur des professionnels Google Ads d'aujourd'hui et de demain, salariés ou freelances : https://www.bruno-guyot.com/formations-google/

15 réflexions sur « Google Ads en 2021 : un nouveau paradigme »

  1. Bonjour Bruno,

    Merci pour toutes ces infos et la qualité du contenu.

    Si je comprends bien ta formation accélérateur est adaptée pour les comptes créés avant septembre 2020 mais pour les nouveaux cela demande d’intégrer la nouvelle méthode d’écrite dans ta présentation ?

    Merci

    1. Hello Jean Baptiste,

      Tout à fait. Avant septembre 2020 la méthode de l’accélérateur me semble être la meilleure basée sur toute l’expérience et les tests que nous avons pu faire.

      Mais pour les comptes nouveaux (créés après septembre 2020) et qui ont au moins 50% de termes cachés, c’est plus difficile. Donc pour ceux-la uniquement (qui représentent encore un volume assez faible), on teste plein d’approches et celle qui semble fonctionner le mieux jusqu’à présent est celle qu’on livre aujourd’hui.

      La formation sera mise à jour prochainement pour intégrer ces changements 🙂

  2. Bonjour Bruno,

    Très bon article comme d’habitude. Ca fait des années qu’on en parle et 2020 a accéléré les choses.

    Par contre, je ne suis pas sûr de partager le même point de vue sur les conséquences. Je m’explique.

    Les derniers chiffres issus de Commanders Act (au dernier MeasureCamp Lyon il y a 15 jours) montrent qu’avec les nouvelles recos de consentement RGPD, on perd environ 70% des sessions. Sans compter les sessions automatiquement bloquées par les ad blokers ou certains navigateurs (Brave, Opera, Firefox ETP, …).

    Or pour alimenter les algos, il faut de la donnée et beaucoup de données. Tu le répétais souvent dans tes précédents articles et je partage cet avis, plus on a de données, meilleur est l’algo. Un compte qui fait 50 conversions (des macro, pas des micros) par jour aura un avantage conséquent sur un compte qui fait 50 conversions par mois. C’est souvent lié au budget et au trafic. Les comptes les plus gros sont parfois bien plus simples à gérer qu’un « petit » compte.

    On va donc perdre 70% de ces conversions là.

    Pour l’import des conversions offline (CRM par ex), on doit avoir un GCLID. On ne peut plus le faire par utm. Or si on importe le gclid, on fait un croisement de données avec Google. Si le visiteur qui s’est inscrit n’a pas validé le consentement pour être traqué, c’est illégal – si je ne me trompe pas.

    Si je prends le cas de ta page ici, https://www.bruno-guyot.com/la-fin-du-tracking/, le formulaire ne précise pas que mes données seront traquées ou que je consens à quoi que ce soit. Il serait donc illégal de vouloir remonter ma conversion avec un gclid (si j’étais tombé là via une annonce) dans Google Ads.

    C’est le cas si on utilise Matomo par exemple. On peut traquer sans consentement car les données sont propriétaires et non partagées, mais la solution ne l’est plus si on remonte des données dans Google Ads.

    J’ai l’impression d’un flou à ce niveau. Si un utilisateur vient sur le site, refuse le consentement de tracking, puis remplit un formulaire, qui a une case à cocher « Vous autorisez la réutilisation des données », est ce que ça autorise de pouvoir remonter sa conversion dans un outil tiers comme Google Ads ou Facebook Ads ?

    Pareil pour une personne faisant une commande sur un site e-commerce. Elle refuse le consentement en arrivant. Même si elle crée un compte et accepte les conditions générales, puis commande, est ce que ça outrepasse le non consentement qu’elle a préalablement demandé et peut on alors traquer sa commande dans Google Analytics et remonter les infos dans Google Ads ?

    De ce que j’ai compris, on ne pourra pas.

    Je te partage la présentation de Benjamin Gadomski https://docs.google.com/presentation/d/1BoaVJUBmkwM9jQ0Zhb7JSRiSOsAXmgLlV-Og7a6yLaI/edit de Boulanger où apparemment il y a même un flou sur la possibilité de traiter des ID de commandes.

    Il parle d’ailleurs slide 15 du recoupement avec des outils type CRM.

    Pour conclure, je pense que nous allons perdre une majorité d’information. Google l’anticipe avec l’extrapolation des données dans GA4. Mais si on perd 70% des données, extrapoler ne va pas être simple. Ca sera plus simple pour un grand compte qui a un gros volume de données (je me fais pas de soucis pour Amazon, CDiscount, Sarenza ou Zalando) mais beaucoup plus difficile pour des petits acteurs, notamment ceux sur des niches bien spécifiques.

    Je réfléchis également de mon côté à des solutions pour récupérer les conversions de manière anonymes à un niveau macro (et pas user), au moins pour avoir un indicateur assez fiable des performances par canaux. Par contre, même en faisant ça, je ne pourrais pas remonter ces informations dans Google Ads pour nourrir l’algo qui les a générées.

    Je précise que je serais content de me tromper dans mon analyse, car ça simplifierait clairement notre travail pour les années qui viennent.

    1. Hello Bastien,

      Merci, comme d’hab pour ta réflexion détaillée et argumentée.

      Tu n’es pas d’accord avec mes conclusions ? C’est génial, c’est de la que nait un débat sain qui fait avancer tout le monde 🙂

      Déjà on est d’accord pour dire que 2020 a accéléré les choses. C’est vrai pour Google Ads mais aussi pour tellement d’autres choses (ce qui n’est pas forcément positifs mais c’est un autre débat).

      On semble d’accord sur le fait qu’en l’état, on perd 80% de nos données en moyenne (tu parles de 70% + adblockers, on doit gentiment arriver à quelque chose d’équivalent).

      Tout à fait d’accord aussi que pour de l’importation offline il nous faut un gclid. Mais c’est la ou nous divergeons. D’après mon interprétation (qui ne vaut que ce qu’elle vaut, je ne suis pas avocat) il est interdit de pouvoir tracer le parcours qu’une personne fait sur le site si en croisant cela avec un autre système on arrive à savoir qui c’est. Ce qui serait totalement le cas si on importait les statuts CRM dans l’analytics. Mais dans Google Ads, on ne sait pas ce que la personne a fait sur le site. Donc en théorie, on ne va pas à l’encontre de la loi.

      Dans l’exemple de ma page https://www.bruno-guyot.com/la-fin-du-tracking/ non le formulaire ne précise pas. Mais 2 choses. 1/ il n’y a pas de tracking CRM sur ce formulaire. Et 2/ au dela de ce formulaire, il y a acceptation préalable ou non de ma bannière cookie. Mais quoi qu’il en soit, récupérer le gclid en champ caché ne passe pas par un cookie. Donc en théorie je ne vois pas ou il y a problème ici.

      Pour le e-commerce, je suis quasiment certain qu’il n’y a pas infraction à tracker le ecommerce. De mémoire la seule condition est que le numéro de commande soit alpha numérique et ne se suive pas.

      Quoi qu’il en soit, je pense qu’on retombe de nouveau d’accord sur le fait qu’on est sur de rien et qu’il en va de notre interprétation à chacun. Raison pour laquelle avec Blaise nous allons prendre rdv avec un avocat spécialisé pour faire valider notre process. Je te tiendrais au courant dès que nous avons un retour.

      1. Merci pour ta réponse. Ca serait une bonne discussion à faire en apéro post conférence:)

        Je viens de passer 1h30 sur la conf d’ATInternet avec plein d’intervenants dont la CNIL. Très sympa, mais toujours flou dès qu’il s’agit d’être clair sur des points précis (et nommer des outils). Je crois que je suis pas plus avancé.

        Pour répondre à tes 2 points:
        – le fait que le gclid ne passe pas par un cookie n’est pas qq chose à noter (il me semble), car la techno n’importe pas dans le tracking. Si pas de consentement, pas de tracking. Sauf exemption. Si l’info elle même n’est pas repartagée, je comprends que tu as le droit de l’importer dans ton CRM sans consentement, mais pas de la redonner à Google (si consentement oui par contre). Car là tu vas la partager sans consentement préalable.
        – si toi tu ne peux pas savoir ce que contient le gclid de google puisqu’il est indéchiffrable, en le redonnant à google, lui sait qui est derrière. Par exemple, je suis connecté à mon compte google, je vais sur un site via une annonce, je refuse le consentement, je remplis un form et plus tard le site importe le gclid dans google ads, Google peut rattacher la conversion au profil de cet utilisateur et savoir que c’est moi et me mettre dans une audience et me recibler ensuite.

        Tu as raison, ce n’est pas clair. On pourra discuter des conclusions de votre avocat car j’en ai fait intervenir un cet été. Ca sera intéressant de partager les conclusions.

        Je ne me fais pas d’illusions sur le fait qu’il me traque partout et relie les informations entre elles dès qu’il le peut. Google traquait (et le fait peut être encore) la géolocalisation des mobiles Android sans le dire à personne jusqu’à ce qu’on s’en aperçoive.

        PS: il faudrait qu’on discute d’une idée d’outil de tracking que j’ai. Je pense que ça peut t’intéresser. Je t’envoie un email.

  3. Bonjour à tous,
    je ne suis pas avocat non plus mais les infos viennent de la cnil, de plateformes RTB, et de ce que j’ai pu récolter.

    A la sortie su RGPD, le contact de la plateforme: on s’en moque de la nouvelle loi, les cookies on les a pour faire joli, on travaille à 90% avec des footprint, on était prêt à la fin des cookies (regroupements de datas techniques qui rendent unique l utilisateur pour lequel on génère une clé unique, taille écran, version navigateur, OS, autres logiciels installés sur l’appareil et plein de trucs plus cool les uns que les autres).

    Le cnil 1 an après le RGPD: nous tenons a rappeler aux intervenants que la loi ne concerne pas ou pas que les cookies, mais la collecte de données peu importe son moyen. Un footprint est au final pareil qu’un cookie niveau légal.

    Au niveau d’une commande client, si on n’a pas le consentement de traitement des données, on ne doit utiliser les données que et uniquement pour le traitement de la commande, rien d’autre.

    Pour le tracking côté serveur, du moment qu’on utilise un langage purement côté serveur (php, ruby, asp…), Les navigateurs n’ont aucun moyen de savoir ce qu’il s’y passe et ne pourront jamais le savoir même dans 50 ans. Mais là on dépasse le stade de rajouter un bout ee code, il faut aller dans le lourd. On peut donc tracker tout ce que l’on veut sans que personne ne le sache, j’ai utilisé cette technique pendant presque 10 ans avant le RGPD, je suivais des parcours clients cross plate forme avec des recroisements de sessions utilisateurs, un peu de footprint, et donc une durée de tracking quasi infinie. Un utilisateur partageait une page sur facebook, je pouvais savoir combien de ventes le partage a généré et calculer des LTV de groupes d’users au delà du simple CA d’un utilisateur.

    Pour la petite histoire j’avais eu un énorme pic de vente sur un site, provenant d’un partage, et en creusant c’était une actrice suédoise très connue là bas qui a clické google ads, a reçu son produit, a aimé le produit, a reçu un email demandant de partager a ses amis, l’a partagé sur FB, et quand on sait qu’elle avait des abonnés à 6 chiffres, …, €€€. Je savais donc que le clic google xxx avait généré plusieurs dizaines de milliers d’euros, et vu la quantité c’est allé sur plusieurs niveau, les abonnés de l’actrice qui a acheté ont partagé… On est allé jusqu’à 6 niveaux.

    Et là on en vient au dernier point, qui pourrait être au courant que j’utilise toujours ou pas cette pratique?
    Qui va aller vérifier mon code interne? Qui a les compétences pour le faire? En tout cas pas l’état, ni ses fonctionnaires, ni même des experts judiciaires qui sont des débutants pour rester poli.
    Et même si ils avaient la capacité, il suffit de diluer le code partout, 200 lignes de code éparpillées dans 200000. Ou bien de séparer les bouts de code aux 4 coins du monde et faire tourner des webservices.
    La base de donnée ou tout est crypté et avec des noms de tables et colonnes qui s’appellent canard/chèvre/poussin…
    Quand on sait qu’une boite privée d’audit de code (par exemple pour une certif PCI DSS) coute dans les 2000€/j/agent et qu’il faudra 1 à 2 mois pour auditer le code que j’ai fait à l’époque. Donc pour un contrôle de ce type on parle de centaines de milliers d’euros de coût et pour un petit gars comme moi dans son coin.
    À l’échelle d’une plateforme RTB et des millions de lignes de code à auditer?
    À l’échelle de Google et probablement de centaines de millions voir milliards de lignes? Sachant que pour le contrôle ils en fourniront probablement 100 milliards.

    Je reste persuadé, mais ça reste une hypothèse, que Google fraude et s’en contrefiche de la loi. Sinon pourquoi le service qui développe les parties de Google Ads sensibles niveau gclid et tracking se trouve au japon? Pays très fermé où les boîtes qui ont plusieurs nationalités dans leurs rangs isolent les japonais des autres dans des batiments voire villes différentes pour éviter les fuites?
    Chut… Ça va encore crier au complotisme 😉 un faisceau de 10000 indices accablants ne sont pas des preuves il paraît.

    Les géants sont intouchables!!!!

    les usa qui veulent faire un contrôle fiscal a google, et google qui envoie des dizaines de semis remplis de paperasse à new york, à en paraliser la ville à cause des bouchons créés. Contrôle fiscal annulé… La technique de la flotte de camions est très répandue là bas, les imprimantes de bureau tournent aussi fort que les planches à billets.

    Mon avis sur le RGPD, une invention d’incompétents qui ne fait que donner le pouvoir ultime aux gafas, pour après s’en plaindre dans 10 ans. Et pendant ce temps toutes les PME européennes qui avaient les technos de demain vont mourrir.
    Mais pas toutes, j’en connais quelques une qui ont déménagé hors d’Europe, donc le responsable est le client qui fait appel à une boîte non EU, et qui va pouvoir prouver quoi que ce soit encore une fois.

    Voilà, vous pouvez boire un verre d’eau 😉

    1. Sacré Ludo, merci pour ce partage de point de vue toujours très pertinent, interessant et sans filtres 😁.

      Oui, je pense comme toi que Google ne respecte pas les règlementations. Ils se sont d’ailleurs fait attraper quelques fois ces derniers temps. Oui c’est dégueulasse, c’est toujours la même histoire, une justice à 2 vitesses. Mais c’est un autre débat. Google est relativement « embêté » depuis un moment par les régulateurs, nous verrons ce que ça va donner (même si en soi je me fais pas trop d’idées sur ce point, la vraie justice a été tué par l’argent depuis bien longtemps)

      Oui, je pense comme toi qu’on peut tricher avec le tracking côté serveur et que comme tu le dis, c’est extrêmement compliqué à détecter. Après c’est une histoire d’éthique aussi et de clarté avec le client, il n’y a pas que la capacité ou non de tricher.

      Selon la typologie de clients que tu touches, certains voudront frauder et avoir ainsi un « avantage concurrentiel » et d’autres ne voudront pas en entendre parler. Pour ma part je sais que nos clients seraient plutôt de 2nde catégorie. Mais je pense deviner aussi que plusieurs des tiens seraient plutôt de la 1ère 😁 (ce n’est pas un jugement mais je connais certains verticaux que tu as en portefeuille et je sais que c’est la jungle dans plusieurs d’entre eux déjà ravagés par la fraude).

      Maintenant indépendamment de ça, ce que je prône ici c’est une manière « nouvelle » d’envisager les choses (même si je n’ai rien inventé, les CRM et l’emailing existent depuis bien longtemps) , à la fois respectueuse des règlementations et des utilisateurs et qui en même temps reste très efficace (je pense même que passer sur du CRM et de l’emailing en leadgen permet d’être plus efficace encore mais ça n’engage que moi).

      Enfin, je partage également ton avis sur le RGPD. Ca a été créé pour contrer les Gafas et sans doute aussi par jalousie de n’avoir rien d’équivalent en Europe. Mais le résultat est comme tu le dis tout l’inverse. Cela n’a fait que de les renforcer. Nous sommes gouvernés par des incompétents (mais la encore c’est pas nouveau haha)

      1. Hello Bruno,
        oui tu as raison pour certains de mes clients en portefeuille dans un secteur en particulier.
        Et pour ces clients là je ne veux pas entendre parler de données clients, il se débrouillent sans moi 😁. Ils sont sans foi ni loi, ça se revend des fichiers frauduleux de dizaines voire centaines de milliers de prospects à 3 centimes l’unité comme des doses dans un crack house.

        Je n’avais pas commenté pour la partie emailing/crm, et oui c’est l’avenir. Si tu te rappelle d’une vision que je t’ai partagée en début d’année, de permettre l’accès à des « petites » structures des outils/process que seuls les « gros » peuvent avoir. Les business qui auront la chance de travailler avec des consultants comme nous (ceux qui ont compris que notre métier est terminé, dans le sens que le bouleversement est tellement grand que l’on doit se réinventer complètement et que la partie « clic-clic » sur les plateformes pub ne seront que la dernière pièce de la chaîne de valeur que l’on produit) auront un avantage compétitif indéniable.
        Comme dans tout grand changement, une grosse partie vont rester sur le carreau, que ce soit des prestataires ou des business en quête d’acquisition client.
        Le cycle de la vie comme ils disent dans le roi lion, petite dédicace à tes filles.

  4. Merci !
    Un bel article qui renforce mon idée que Google est une machine de plus en plus compliquée, dans le but de nous faire sortir de plus en plus le porte-monnaie.
    Ces automatismes me font déprimer et détester le SEA. Le cynisme de GG qui fait passer ces impossibilités pour de nouvelles fonctionnalités…
    J’aime en revanche faire du SEO. Il y a un côté ludique qui est resté depuis le début dans le référencement naturel.
    Voilà. Bonne fin de journée.

    1. Hello Jean-Luc,

      Merci pour ta réflexion 🙂

      C’est sur que l’on a de moins en moins de contrôle et que c’est rageant. On a l’impression (à juste titre) que les décisions sont prises de manière unilatérales et indépendamment de ce qu’en disent les clients. Certes, on pourrait me répondre (à juste titre la aussi) que Google n’est pas une démocratie. Mais dans un marché ou la concurrence est saine les entreprises écoutent davantage leurs clients et font tout pour leur plaire de peur de les perdre, ce qui n’est pas du tout le cas ici.

      Après bon, c’est comme tout. Il faut s’adapter et modifier nos méthodes de travail sans cesse. C’est vrai que c’est usant. Et en même temps cela reste le seul moyen de continuer à rester au top sur ce canal d’acquisition.

  5. Bonjour Bruno,

    Pour ton exemple de CPC exorbitant dans « Mieux contrôler le smart bidding », je constate la même chose sur un de mes compte mais avec la stratégie CPC optimisé (des CPC à 3 ou 4x le max).

    A ma connaissance, il n’est pas possible de définir une limite à ne pas dépasser. Connais-tu une solution ou est-il nécessaire de repasser en manuel sans CPC optimisé pour limiter ce phénomène ?

    1. Salut Pierre,

      Pour moi le meilleur moyen actuel de contrôler ça c’est la stratégie CPA cible avec capping. D’expérience cela donne de meilleurs résultats (et un meilleur contrôle des CPC) que le cpc optimisé. Avoir d’ici quelques mois quand ils auront tout passé en max conv avec option CPA et ROAS (et tué le capping des cpc) on verra comment on pourra s’adapter. Mais à date c’est ce qu’il y a de mieux (de mon point de vue).

      1. Merci pour ta réponse Bruno, par contre, je n’avais pas précisé qu’il s’agissait de campagnes Google Shopping, donc pas de CPA cible.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *